Les grands habanos (AOC pour désigner le cigare cubain) se caractérisent essentiellement par :
1- La qualité de leur combustion :
Le tempo doit être rythmé, métronomique presque (d’horlogerie suisse disent certains).
Le tirage de qualité, dit cubain, s’oppose au tirage dans l’air du temps des cigares trop aérés, très faciles à fumer certes, mais qui s’apparentent trop parfois à de vraies cheminées.
Le tirage ne doit pas être pénible ceci étant. Bien évidemment.
Le cigare ne doit être ni trop difficile à fumer, ni se consumer trop rapidement.
La qualité de sa fabrication, et en particulier dans l’art du torcedor qui le roule, se verra également à la forme du foyer et de la cendre.
2- Leur puissance maîtrisée :
Même si des habanos – ou havane allez – sont macho par leur force, il est plutôt de bon ton de reconnaître aux très grands cigares du nerf et du muscle certes, mais sans agressivité ou exubérance déplacées.
Les cigares présentés ci-dessous sont donc roboratifs, longs en bouche, parfois un brin viril mais toujours corrects !
3- La complexité de la palette aromatique.
Enfin et surtout, l’unanimité se fait pour reconnaître les grands havanes, au delà des goûts personnels, par rapport à l’amplitude et la profondeur de leur palette aromatique. De senteur ou de saveur.
Si les bases boisées et épicées sont bien présentes, les grands havanes réussissent le tour de force bien souvent, de révéler très tôt des notes animales ou empyreumatiques (cf palette des arômes transmises par le club « pour une poignée de cigares »). Ce sont là leurs bases gustatives bien à eux.
Chacun, dans ou à partir de ces deux registres déjà de haute tenue, déploiera ses ailes vers l’excellence ou la rareté des arômes qui se fument.
Nous indiquons, donc, dans la colonne commentaire, les touches aromatiques les plus rares, emblématiques de la marque, ou les plus prégnantes.
Dans ces 3 dimensions, vous serez vigilants à de vraies nuances liées au millésime.
Nous présentons ici les cigares notés dans l’édition 2006 du Havanoscope, c’est-à-dire, EN GENERAL, mis en boite entre Octobre et Novembre 2004 et issus de plants produits entre un an et deux ans plus tôt selon qu’ils sont de cape ou de tripe (deux ans).
Ces nuances, ces variations, ces évolutions selon les millésimes sont l’apanage de tous les cigares. Sauf peut être justement des plus grands.
Alors même si la passion du cigare, sa connaissance et la reconnaissance des goûts, demandent patience et humilité, goûtez-en un une fois, de ces grands cigares.
A l’instar de l’amour premier, il sera peut être votre phare dans votre phase de découverte et d’apprentissage.
Michel.
PS : dans le tableau ci-dessous, EL signifie Edition Limitée. Nouveauté marketing depuis quelques temps.
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Un "tiens" vaut mieux que 2 "tu l'auras"
